Tu savais parler aux fleurs
Et la rosée sur ta joue en est témoin.
Tu clignais des yeux, crédule cependant,
Et ce battement d’ailes confiné
Attendait du ciel qu’il cessât de pleurer.
Gorgée de promesses,
Tu apprenais aux hirondelles
A proclamer le printemps,
Tenace, même en plein flottement.
Des mots à peine audibles
Coulaient en douce le long de tes joues
Au rythme des désillusions
Que, de ton cœur averti,
Tu délogeais sans merci.
Petite, à l’aura auguste,
Et à l’étoffe du silencieux soliste,
Tes pensées au vibrato enchanté
Inspirent,
Donnent la réplique, à demi-mot,
Et loin, dans l’émerveillement,
M’entraînent.
Elle savait parler aux fleurs
Et par son allègre humeur,
Détrônait toutes cesdites consœurs.